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2010

L’éruption du volcan islandais Eyjafjöll

Volcanisme : quand la nature se réveille

Article créé le 15 février 2011, dernière mise à jour 13 septembre 2012


Voir en ligne : "L’effet papillon d’un volcan islandais plonge le monde dans le chaos"

Les faits : c’est dans la nuit du 20 mars 2010 que le volcan islandais Eyjafjöll s’est réveillé après un sommeil de près de 190 ans. Situé à quelques 160 km au sud-est de la capitale Reykjavik, sa dernière éruption datait de 1821 et avait alors duré 13 mois.

A l’instar de l’Etna, ce volcan est de type strato-volcan, c’est-à-dire qu’il s’est constitué au fil des éruptions par une succession de couches de lave, de roche et de cendre. Sa physiologie est caractérisée par des versants relativement abrupts et par un dôme pointu en son sommet. Recouvert d’une calotte glaciaire, le point culminant de ce volcan atteint les 1600 mètres d’altitude. Le 20 mars 2010, l’éruption s’est produite à une altitude de 1100m, sur un flanc du volcan par l’intermédiaire d’une fissure de 800 mètres.
Les risques liés à une éruption volcanique sont variés :

 émanation de gaz toxiques
 rejet de laves et de cendres perturbant notamment le trafic aérien
 fonte de la calotte glaciaire et risque d’inondations

Par ailleurs, un autre risque identifié est celui de l’effet boule de neige. En effet, les trois dernières éruptions du Eyjafjöll avaient provoqué celle d’un volcan voisin, l’Atla, réputé comme l’un des plus dangereux du pays et situé à une vingtaine de kilomètres seulement.

Les conséquences engendrées par cette éruption sont donc multiples et pas uniquement locales. Les cendres issues de l’éruption ont été propulsées dans la haute atmosphère, soit à une altitude de plus de 6000 mètres et ont donné naissance à un nuage de cendres volcaniques, paralysant l’ensemble de l’Europe (313 aéroports fermés, 63 000 vols annulés et 6.8 millions de passagers bloqués).

Une telle situation peut en effet s’avérer dramatique pour le trafic aérien. Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), les cendres peuvent provoquer l’arrêt des réacteurs des avions et également aveugler les pilotes.
C’est pourquoi le trafic aérien au dessus de l’Atlantique a été interrompu pendant plusieurs jours portant ainsi préjudice à l’ensemble de l’économie mondiale.

Le volcanisme peut donc avoir de fâcheuses conséquences sur le monde économique et financier. Et la facture s’annonce salée puisque selon les experts, le montant du dommage amputé à l’économie mondiale s’élèverait à 5 milliards de dollars. De son côté, l’Association internationale du transport aérien (IATA) estime que cet épisode volcanique a coûté 1.7 milliards de dollars aux compagnies aériennes et que la crise qu’il a engendré, de par ses effets directs et indirects, a été supérieure à l’après-11 septembre quand l’espace aérien américain avait été fermé pendant 3 jours. En outre, l’IATA qui avait jugée l’interdiction de vol excessive, estime que ce sont les compagnies aériennes les principales victimes et appelle les États à participer à leur dédommagement.

Suite à cette catastrophe  , l’agence onusienne en charge de la stratégie internationale pour la prévention des catastrophes (SIPC) a recommandé aux États de mettre en place des plans d’urgence et de coordination dans l’optique de minimiser l’impact de ce type d’évènement.

Sources :

http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2318_eruption_volcan_Eyjafjoll_Islande.php

http://www.un.org/apps/news/story.asp?NewsID=34447&Cr=iceland&Cr1=http://www.un.org/apps/news/story.a...

Pour en savoir plus :

http://www.wmo.int/pages/mediacentre/press_releases/documents/Q-Avolcanicash2_fr.pdf