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1949

Catastrophe de la baie de Minamata

Article créé le 2 juillet 2015, dernière mise à jour 2 juillet 2015


Voir en ligne : Convention de Minamata sur le mercure

De 1932 à 1966, une usine pétrochimique de la compagnie Shin Nippon Chisso rejeta des métaux lourds, en particulier du mercure, dans la baie de Minamata, au Japon. Le mercure, ingéré par les poissons de la baie, s’est retrouvé dans les assiettes des habitants. Ceux-ci ont été sévèrement touchés par ce qui a ensuite été appelé "la maladie de Minamata".

Décrite pour la première fois en 1949, la maladie de Minamata se traduit par des symptômes neurologiques, sensoriels et moteurs :

  • réduction du champ visuel ;
  • altération de l’audition ;
  • troubles de la sensibilité ;
  • altération de la parole ;
  • perte de coordination des membres (ataxie) ;
  • convulsions et tremblements ;
  • troubles mentaux légers, notamment chez les enfants nés de mères contaminées.

Une expérimentation sur les chats du village de Minamata, premiers organismes à avoir manifesté la maladie, révèle un empoisonnement au méthylmercure. La maladie de Minamata est officiellement reconnue en 1956. Observée en premier lieu chez les pêcheurs et leur famille qui ont consommé du poisson ou des coquillages, cette intoxication a fait, selon les statistiques gouvernementales, 2 265 victimes. Si l’entreprise fautive a été condamnée à verser des indemnisations aux victimes, le processus d’indemnisation n’en a pas moins été très long et un certain flou reste encore autour du nombre réel de victimes.

Cette catastrophe   a "inspiré" une convention internationale sur le mercure : la Convention de Minamata. Cette catastrophe   n’est pas sans rappeler celle de Bhopal, en Inde, en 1984 où une communauté entière avait également été victime de l’imprudence d’une entreprise. Récemment, des rapprochements ont été faits entre cette catastrophe   et la pollution au mercure ayant eu lieu en Valais, en Suisse.

Sources :

Pour en savoir plus :