Fiche détaillée Master

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Mémoire N° 112
Auteur VERASTEGUI Viviana
Titre Représentations de l’environnement et adoption de pratiques d’atténuation des risques de désastres dans la communauté de Tena, Colombie. Une étude de la résilience et des propositions pour la renforcer
Thématique & formation Energie-Climat (Licenciée en relations internationales)
Résumé Les représentations des risques et de l’environnement sont en grande partie subjectives. La notion même de risque porte en elle celle de probabilité. Le facteur humain joue un rôle important dans l’apparition ou l’atténuation de ces risques, qui dans le pire des cas, se concrétisent en désastres. Ainsi, ce mémoire étudie les liens entre les représentations sociales et individuelles de l’environnement et des risques, et les pratiques d’atténuation des risques adoptées ou non, au sein d’une communauté rurale et paysanne de la Colombie, sujette à diverses menaces d’origines naturelle (séismes), socio-naturelle (glissements de terrain) et anthropique (pollution de l’eau). Cette étude a été menée à la demande de la fondation colombienne Fundecan, dont l’un des domaines d’action est celui de la construction de la résilience des communautés. Ainsi, l’état de la résilience a également été évalué d’après les critères des communautés résilientes proposés par la croix rouge. Enfin, des recommandations ont été émises à la fondation et aux décideurs. Cette étude se base sur l’analyse d’interviews, de discussions informelles, d’observations, de données administratives et de la revue de la littérature. Les représentations sociales de l’environnement apparaissent comme diverses, mais des similarités se distinguent. Un important groupe se dessine, parmi lequel les connaissances ou l’intérêt pour la problématique environnementale apparaissent comme faibles et au sein duquel il n’y a pas d’adoption de mesures d’atténuation des risques. Parmi les personnes qui évoquent des problématiques environnementales locales et des mesures d’atténuation des risques, seule une minorité d’entre elles adopte ces mesures. Divers freins sont identifiés dans ce manque d’adoption de mesures d’atténuation : le coût élevé perçu des dépenses liées à leur mise en place, une déresponsabilisation dans la gestion des risques, un manque de soutien et de coopération perçu au sein de la communauté, un manque de confiance dans sa propre capacité à mettre en place des mesures d’atténuation, ou encore le fait d’avoir subi des échecs dans le cadre d’actions visant à l’atténuation des risques. Des intérêts divergents semblent également jouer un rôle, mais leur identification demande à être précisée. L’adoption de mesures d’atténuation des risques, quant à elle, nécessite la connaissance de la problématique environnementale, des risques et des mesures à prendre, mais celle-ci n’est pas suffisante. D’autres facteurs semblent favoriser l’adoption de ces mesures. Il s’agit du sentiment de sa propre responsabilité individuelle envers la communauté, de la confiance dans sa capacité d’action et dans les mesures d’atténuation des risques entreprises, des succès obtenus, des compétences relationnelles, de l’intérêt pour l’acquisition de connaissances ou encore de la confiance en soi. Enfin, la résilience au sein de la communauté apparaît comme faible et des recommandations sont présentées pour l’améliorer. D’une part, il s’agit de renforcer les connaissances de l’environnement, des risques et des mesures d’atténuation des risques à prendre. D’autre part, des pistes sont proposées pour consolider la capacité perçue des acteurs à faire face à la menace, en travaillant sur la perception de l’efficacité des mesures d’atténuation, sur l’auto-capacité des acteurs, c’est-à-dire leur capacité perçue à pouvoir effectuer ces mesures, ainsi que pour rendre les coûts estimés acceptables, comme par exemple comparer les coûts et bénéfices de l’inaction avec l’action.
Summary Representations of risk and environment are largely subjective. The notion of risk implies the one of probability. The human factor plays an important role in causing or mitigating these risks, which in the worst case, arise as disasters. This paper explores the relationship between individual and social representations of the environment and risks, and adoption or not of risk mitigation measures, in a rural and farming community of Colombia, subject to various threats (earthquakes, landslides, water pollution…). This study was conducted at the request of the Colombian foundation Fundecan, which among other topics, works in the area of community resilience. Thus, the state of resilience was also evaluated according to the resilient communities criteria proposed by the Red Cross. Finally recommendations were addressed to the foundation and policy makers. This study is based on the analysis of interviews, informal discussions, observations, administrative data and literature review. Social representations of the environment appear to be different, but similarities emerge. A large group among which knowledge or interest in environmental issues reveals to be weak and in which there are no measures taken to mitigate risks appears. Among those that evoke local environmental issues and mitigation measures, only a minority of them adopt such measures. Hence, various elements explaining the lack of adoption of mitigation measures are identified: the perceived high cost of expenses related to their implementation, a lack of accountability in the management of risk, a lack of support and cooperation perceived in the community, a lack of confidence in one’s own ability to implement mitigation measures, or having suffered setbacks in the actions undertaken to mitigate the risks. Divergent interests also appear to play a role, but their identification needs to be clarified. The adoption of risk mitigation measures, in turn, requires knowledge of environmental issues, of risks and of the mitigation measures, but this knowledge alone is not sufficient. Other factors seem to favor the adoption of these measures. Those are the sense of its own individual responsibility towards the community, confidence in its ability to act and in the mitigation measures undertaken, successes, interpersonal skills, interest in the acquisition of knowledge, or self-confidence. Finally, resilience in the community appears to be weak and recommendations are made to improve it. On the one hand, knowledge of environmental risks and mitigation actions should be reinforced. On the other hand, reflections are proposed to strengthen the perceived actors’ capacity to deal with the threat: working on the perception of the effectiveness of mitigation measures, on their self-capacity, i.e. their perceived ability to undertake these measures, as well as the estimated costs to make those acceptable, for example comparing the costs and benefits of inaction with action.
Volée 2009
Date et heure soutenance 10-09-2013 09:30
Salle soutenance
Collation 81 pages; 4 figures
Remarque
Mot-clés Représentations de l’environnement ; résilience ; atténuation des risques ; Colombie ; communauté rurale.
Cote bibliothèque
Stage organisme
Maître de stage
Projet recherche
Bourse
Terrain d'étude ou d'application Tena (Colombie)
Documents associés
Fiche analytique
Dernière
mise à jour
2015-12-14 11:11:43