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Id 174
Auteur Bokonon-Ganta, Gildas M.
Titre Creating intervention maps for Soil-Transmitted Helminthiasis: Case of Kenya
Sous-titre Sous-titre du rapport
Résumé INTRODUCTION : Les helminthiases transmises par le sol sont des infections provoquées par quatre espèces de nématodes dont le cycle de vie nécessite un hôte, site des vers adultes. Ces nématodes pondent des milliers d’œufs. Dans les milieux dépourvus d’hygiène, les sujets contaminés favorisent et prolongent le cycle par les déjections contenant des œufs qui, après maturation au sol, sont réinjectés dans le système digestif d’autres sujets exposés. La contamination est réduite grâce à de comportements préventifs tels le lavage systématique des mains, l’usage de latrines en cas d’accès à des infrastructures sanitaires. Dans les régions endémiques, un taux de prévalence surpassant le seuil de 20% est une préoccupation en matière de santé publique. Dans ces cas, l’Organisation Mondiale de la santé (OMS) prône la chimiothérapie préventive, stratégie fondée sur l'administration de médicaments à grande échelle en vue de réduire la morbidité et la contamination. Une telle stratégie nécessite une vue globale de la prévalence sur le territoire cible pour la mise en place d’une campagne de déparasitage efficace. Dans cette optique, l’OMS a développé un manuel de cartographie en deux parties. La première partie permet d’établir la prévalence de base à l’aide de données épidémiologiques historiques disponibles par district. La deuxième partie ajoute des variables expliquant la contamination aux données issues de la première partie, pour prédire une prévalence à l’échelle du territoire. Le manuel a plus d’une fois été testé. L’objectif de cette étude est de le tester à nouveau avec des données sur le Kenya. METHODES ET RESULTATS : Une collection de nombreuses publications et rapports a servi à l’extraction des données épidémiologiques temporelles sur le Kenya, de 1966 à 2014. Ces données stockées dans une base de données a permis d’estimer la prévalence totale de l’infection en trois catégories visualisées grâce au programme informatique QGIS, selon les recommandations de l’OMS. Les résultats, complétés avec sept variables environnementales et sociales pour l’estimation à l’échelle nationale dégagent deux tendances claires: la prévalence est élevée dans les districts bordant les grands plans d’eaux et dans Nairobi, le centre économique très densifié. Dans les zones de plateaux arides peu habitées, la prévalence est faible et il n’y a pas besoin de traitement. Les résultats ont été par la suite comparés à une étude semblable à l’échelle régionale et aux enquêtes nationales sur ces helminthiases. Dans le premier cas, les cartes montrent des ressemblances. Dans le second cas, le programme de traitement de la filariose lymphatique et la campagne de déparasitage dans l’Ouest du pays expliquent les différences. Ces comparaisons confirment la fiabilité du modèle de prédiction sur le Kenya. Ils rassurent également sur l’utilité du manuel. CONCLUSION : Le manuel se révèle être un précieux outil de contrôle des infections helminthiques transmises par le sol. Tout en conférant une efficacité dans l’action, il offre un avantage économique en termes de gain budgétaire. Une enquête nationale coûteuse peut être remplacée par une vérification in situ des résultats de prédiction. De plus, le processus cartographique est accessible à tous grâce à des logiciels open sources accessibles sans restriction.
Summary BACKGROUND: Soil-Transmitted Helminth (STH) infections are caused by four species of nematodes. The life cycle of these parasites includes a human host as site of the adult worms. Through faeces, the worm eggs contaminate the soil and are ingested where there is a lack of hygiene. Simple habits like washing hands can help diminish the contamination. Furthermore, an access to improved sanitation is a significant way to break these parasite cycles. In areas where the STHs prevalence is a matter of public health importance (prevalence estimated to be over 20%), the World Health Organization (WHO) recommends Preventive Chemotherapy (PC), the large scale distribution of anthelminthic drugs to population groups at risk, to reduce the morbidity and the transmission. In this vein, having a clear overview on risk areas is very useful for improving the deworming action. WHO develops for this purpose a mapping manual in two parts: the first for establishing the baseline prevalence in available counties were data are available; the second for predicting the prevalence in all the country, using baseline prevalence from of the first part and predictors variables. This manual was tested with data in some endemics countries. The aim of this study is to test the manual once again and to contribute to its improvement by bringing new ideas. Kenya is the work case. METHODS AND FINDINGS: For this purpose, a collection of data using two existing data sources and some additional resources helped to build a database with a temporal epidemiological dataset on Kenya from 1966 to 2014. The assessment of the prevalence thanks to QGIS software, following the guideline of WHO, was supplemented with seven predictors for the predictive part. The results issued show two tendencies. Prevalence of STH is high in areas close to water bodies and in the economic pole of Kenya. In the hottest areas with few inhabitants per square kilometre, there is no need of treatment. For more for analysis, the results are compared first with a similar study at the regional level, secondly with a recent national survey. In the first case the comparison shows many matches. In the second case, the difference is perfectly explained by the Lymphatic Filariasis endemicity in the coast and the deworming that occurred in the western part. The results after comparisons proved on one hand the robustness of the prediction. On the other hand, it confirms the usefulness of the manual. CONCLUSION: The manual gives in details some tools for controlling STHs with less time loss. It has a direct impact on budget in the sense that the policy officers can succeed efficiently in the control of STH as public health problem without facing the difficulties of the national surveys that can be replaced by collection of data on sentinel sites for verifications. Furthermore, the mapping process can be complete with open sources software. Thus it is a tool for all managers interested anywhere, without restriction.
Volee 2014
Soutenance 2015-01-30
Sujet Epidemiological survey, Epidemiological database, Intervention map, Lymphatic Filariasis, Prediction model, Preventive Chemotherapy, Soil-Transmitted Helminth, QGIS
   
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