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1997

El Niño - La Niña

Article créé le 4 novembre 2011, dernière mise à jour 13 septembre 2012


Voir en ligne : National Oceanic and Atmospheric Administration

El Niño et La Niña sont des phénomènes climatiques réguliers qui servent de régulateur climatique entre les tropiques vers les latitudes tempérées.

A l’origine, El Niño (l’Enfant Jésus en espagnol) désigna un courant marin chaud. Il a été nommé ainsi à la fin du XIXème siècle par des naviguateurs péruviens qui avaient remarqué l’apparition d’un courant chaud durant la période de Noël. La Niña fait référence à la phase plus froide qui succède à El Niño.

En 1997, El Niño prend une proportion gigantesque et entraîne une crise écologique et le chaos financier en Asie.

Ce phénomène a entraîné un record de température mondial et des fortes inégalités de précipitations entre grandes sécheresses pour certaines régions du globe et inondations pour d’autres. Sur les côtes amérindiennes, la température de l’eau   de la mer a augmenté, entraînant une migration des poissons et provoquant le chômage de nombreux pécheurs. La chaleur a également engendré une augmentation de la population des moustiques et ainsi, une augmentation des épidémies de malaria et de dengue.

Ces événements vont être un déclencheur pour la recherche sur le climat   et sur les phénomènes d’El Niño - La Niña.

En 2002-2003, les effets engendrés par El Niño ont été plus faibles par certains endroits que lors de son épisode précèdent (1996-1997). Mais ce qui est le plus surprenant est son caractère imprévisible : par exemple en Californie du Sud, El Niño apporte habituellement d’importantes précipitations en hiver or cette année, le climat   sur la région a été plutôt chaud et sec.

En août 2009, El Niño refait son apparition dans l’Océan Pacifique. Ce sera toutefois La Niña qui entraînera les conséquences les plus dramatiques en 2010 avec d’importantes inondations en Indonésie mais surtout au Bangladesh, au Pakistan et en Australie. Au Bangladesh, les précipitations dantesques qui se sont abattues sur le pays (les pires depuis 80 ans) ont fait plus de 1’500 morts, plusieurs millions de réfugiés, créant une crise sanitaire et alimentaire. En Australie, la période de mai à octobre a été soumise à de fortes précipitations battant des records d’humidité dans le nord du pays. Ce sont néanmoins les pluies torrentielles de la fin de l’année qui causèrent le plus de dégâts, en particulier dans l’État du Queensland (nord-est de l’Australie).

En 2011, les inondations qui ont touché le Cambodge et la Thaïlande (notamment sa capitale Bangkok) sont dues à une forte mousson, dont la Niña serait l’une des causes.

Conséquences sur la santé humaine :

Selon l’OMS, une augmentation du risque de contracter certaines maladies parasitaires et épidémiques comme la dengue ou le paludisme est associé à El Niño. Ainsi, les impacts de ce phénomène climatique sur la santé font qu’un lien avec la morbidité est de plus en plus reconnu. Par ailleurs, selon l’article "Climate cycles drive civil war" publié dans la revue Nature, le risque de guerre civile ou de conflit armé dans les pays tropicaux est plus important durant la phase d’El Niño que durant celle de la Niña.

En savoir plus sur les phénomènes El Niño, La Niña

National Oceanic and Atmospheric Administration (en) :
El Niño,
La Niña

Août 2009 : El Niño réapparaît (Communiqué de presse, OMM)

El Niño en vidéo, notre.planete-info

El Niño and its health impact, WHO (en)

Inondations, la faute à la Niña, L’Express

El Niño-Oscillation australe (ENOA) :http://www.fao.org/docrep/009/j8122...